Mont-St-Michel
--> 6 août 2003 (forum Tribe)
Aujourd'hui, mercredi 6 août 2003, cela fait tout juste un an que G. et moi nous sommes embrassés pour la première fois… A cette occasion, et aussi pour mon anniversaire un mois plus tôt, G. a décidé de me faire une surprise, oui une de plus, mais dont je n'ai aucune idée. Tout ce que je sais c'est qu'il est 5h30 et que nous devons être à Montparnasse à 7h04.
Après avoir loupé le RER, et pris le suivant une dizaine de minutes plus tard, et après avoir attendu le métro quatre bonnes minutes, nous arrivons sur le fil à la Gare Montparnasse… Seulement le train que nous devons prendre pour la destination mystère, même si j'ai ma petite idée, n'est pas indiqué sur le panneau des départ… G. va alors se renseigner et il s'avère qu'il faut aller à l'autre bout de la gare : à Montparnasse-Vaugirard…
Essoufflés comme pas possible nous entrons dans le train où on peut lire : "ce train est à destination de Grandville" ça tombe bien je ne sais pas où c'est… Mais comme nous n'avons pas eu le temps de composter nos billets, il nous faut trouver un contrôleur au plus vite afin de ne pas avoir d'amende. Mais même en ayant pris soin de cacher la destination finale sur le billet avec son doigt, je vois que le voyage fait "Paris/Mont….." et un large sourire se dessine sur mon visage en lui demandant si on va bien au Mont Saint-Michel ! D'un air un peu déçu il me répond que oui. Je lui dis que je m'en doutais, mais il est déçu que ce ne soit une vraie surprise ! C'en est une ! Réellement ! Je savais qu'il voulait m'y emmener depuis longtemps, mais jusqu'à la veille je n'y pensais pas. Je suis vraiment contente !
Donc après 3 allers retours dans le trains, toujours aucune trace de contrôleur… c'est au bout d'une bonne heure que celui-ci daigne à ce montrer et il ne manque pas de nous faire remarquer qu'on est censé avoir 20€ d'amende chacun pour billets non-compostés, mais comme tous les contrôleurs se trouvaient dans l'autre train il nous en fait grâce, encore heureux !
Le train est assez peu rempli, cependant nous sommes entourés de part et d'autre de japonais, seul un couple d'Anglais, et leurs enfants, anglais aussi, fait exception.
Arrivés à Villedieu, nous prenons un car qui trois quarts d'heure plus tard nous dépose au pied du gros rocher. Il ne fait pas très beau, on ne distingue même pas la pointe de l'Abbaye enfoncée dans le brouillard. Et c'est tant mieux, au moins on ne prendra pas de coup de soleil, finalement après tous ces jours de canicule, c'est le temps idéal. Nous pénétrons donc dans l'enceinte du Mont, il y a beaucoup de monde, mais ce n'est rien comparé à ce que nous verrons plus tard dans la journée. Cette "ville" est vraiment étrange, les rues sont étroites et très pentues, les maisons sont en pierres, on dirait que le temps s'est arrêté à l'époque du Moyen-Age… Nous faisons un premier tour des remparts, avec des vues magnifiques sur la baie et la marée qui commence à monter. Au bout d'une grosse heure nous décidons de nous installer dans un petit parc pour déjeuner. Le temps d'avaler un sandwich et une boite de thon aromatisé, et c'est reparti pour la balade. Nous découvrons un charmant petit cimetière où la plupart des familles gisantes portent le nom de la célèbre cuisinière : Poulard.
Afin de se libérer de toute cette affluence de monde nous descendons sur la plage, et à notre grande stupéfaction nous y découvrons un phoque qui, après renseignements auprès de la gendarmerie, est un habitué des lieux, mais c'est tout de même insolite. Nous décidons de le laisser tranquille et allons nous installer sur les rochers qui bordent la "plage". Après avoir enseigné quelques mots d'italien à G., et le froid s'emparant de moi, nous rentrons au Mont. Tout en tentant d'éviter la foule, nous nous retrouvons seuls dans des minuscules ruelles charmantes et très pittoresque, rêvant d'habiter l'une de ses maisons et de posséder l'un de ses jardins de style anglo-saxon, ou plutôt celte. Je suis vraiment contente de cette virée bretonne, ou normande, je ne sais pas très bien à vrai dire.
C'est l'heure du départ, nous nous montons à bord du car qui nous ramène à Villedieu où le Corail nous attends pour Paris. Arrivés dans la capitale, une chaleur pesante nous tombe dessus, nous avons oublié qu'ici le temps est plutôt caniculaire ces derniers temps. A la sortie du RER à M****, nous sommes fatigués, lessivés, vidés de cette journée qui a commencé 18h plus tôt. Mais elle en reste néanmoins magnifique, romantique et magique… Je ne suis pas près de l'oublier.
Ecrit par minidoune, le Jeudi 2 Septembre 2004, 01:47 dans la rubrique "Mes récits".